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VU DU TRAIN...

"En train tout va trop vite, tout passe, tout devient raie", écrivait Victor Hugo découvrant la vitesse de ce nouveau moyen de transport à sa femme en 1837.

Le regard que Martine Lafont porte aujourd'hui de la fenêtre d'un train emporté par une vitesse autrement plus forte est la synthèse de son travail : un trait, à peine, presque, peut-être, à la limite, entre le paysage et son abstraction. Deux flous se répondent, celui de la distance au paysage et celui de son déplacement. Ce sont des "raies" en effet, un souffle, les éraflures de la vitesse qui structurent une matière qu'à peine on discerne...

C'est sûr, le sujet n'a pas ici le temps de prendre la pause et le chevalet devient inutile. 320 km/heure, c'est l'espace-temps qu'il faut à Martine Lafont pour saisir les hasards de ces curieux agencements que vous ne reverrez jamais, parce que tout simplement ils ne reviendront jamais. C'est dans cette impossibilité à reproduire, à refaire, que se situe l'éphémère du travail que Martine Lafont livre aujourd'hui.

 

AS SEEN FROM THE TRAIN...

“In a train, everything moves too fast, everything goes by, everything becomes a thin vanishing line” said Victor Hugo in 1837 to his wife when he discovered the speed of this new mode of transportation.

Martine Lafont’s view, through the window of a modern train moving way faster than Hugo’s, represents the essence of her work: a brushstroke, delicate, light, evanescent, at the limit between a landscape and its abstraction. The distance of the landscape and the movement of its passing by, blur into each other. 
These are indeed a murmur, a ray, a scratch of speed that gives shape to barely discernible matter.  
For sure, the subject has no time to strike a pose and an easel is useless here. 320 km/hour is the space-time that Martine Lafont needs to grasp the unique layouts that you will never see again, simply because they will never come back. Martine Lafont’s work delivers us the ephemere, through this impossibility to reproduce and replay.

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